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 Inspiration de l'univers Warhammer 40K [en cours]

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Willkiller
Floodeur criminel
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Willkiller


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Inspiration de l'univers Warhammer 40K [en cours] Empty
MessageSujet: Inspiration de l'univers Warhammer 40K [en cours]   Inspiration de l'univers Warhammer 40K [en cours] EmptyMar 20 Aoû 2019 - 16:29

I.
La tempête s'était levée depuis un moment et fouettait son visage nu de toute protection. Le masque qu'elle portait habituellement était posé, juste à côté de sa position de tir. Elle avait besoin de tout le confort possible pour atteindre sa cible qu'elle avait enfin ferré. Munie de son fusil sniper léger de la Garde, elle traquait depuis dès heures cette créature des glaces ne vivant que sur le monde de Vallhalla. Bien qu'imposante, celle-ci se fondait parfaitement dans cette toundra mêlée de neige et de glace. Le blizzard accentuait le camouflage de la créature, ce qui rendait sa silhouette à peine visible. Mais Yéléna connaissait ses terres depuis son enfance, malgré qu'elle ait passé le plus clair de son temps dans les galeries sombres et humides de ce qui deviendra, pensait-elle, peu à peu une Ruche. Son père, comme tous les Droski, enseignait ce que ses ancêtres avaient transmis auparavant, c'est à dire le savoir d'un bon pisteur et d'un bon tireur.
L'augmentique de son oeil se cala dans la lignée de son viseur. La créature soulevait un amas de branche et de tronc posés et recouverts par la tempête qui ne s'arrêtait plus depuis maintenant cinq jours. Elle ne cherchait plus à être discrète, seulement à atteindre l'endroit qu'elle avait cherché, non sans difficulté, depuis quelques heures. Yéléna s'était positionnée de sorte que le vent se trouve face à elle, éliminant la possibilité que la créature la décèle sous le flot de neige qui la recouvrait peu à peu. L'animal arrêta ses gestes répétés pour se pencher en avant et ne laisser qu'une énorme silhouette immobile, telle une statue figée par le froid. Le moment tant attendu pour Yéléna venait de se présenter. Elle attrapa le loquet de son fusil, arma son arme d'une balle et l'enfonça dans le canon, index sur la détente. Son doigt commença à se tendre lorsque le monstre se retourna vers elle, donnant l'impression que sa position était compromise. Ce moment où le regard de sa proie croise le sien était ce petit plus qui lui apportait l'impression jubilatoire d'être en vie. Celui-ci ne durait que quelques secondes, mais elle le savourait comme si elle avait le pouvoir d'arrêter le temps. Cependant, cet instant éphémère disparaissait pour ne laisser place qu'au coup de grâce du chasseur face à sa proie. Elle se contenta d'un simple sourire et alla appuyer sur la gachette.

**

"Bordel de Feth Droski! Je vous ai ordonné de tirer!"

Le comissaire-instructeur Mkalick perdait patience. Cet ancien soldat de Tanith n'avait guère le temps de voir hésiter un futur commissaire dans un exercice au tir. Cet homme, bien que d'un certain âge, avait encore la prestance et le charisme d'un commissaire de la Garde: froid, sans étât d'âme, prêt à user des droits que lui avait confié l'Adeptus Munitorum pour faire de ses cadets-commissaires les meilleurs qu'ils soient. Mkalick avait gagné sa place d'instructeur bien avant la destruction de son monde. Cette nouvelle l'avait d'autant plus endurci que le nombre d'exécution avait augmenté significativement lors de ses dernières missions. Même pour un ancien de Tanith, devenir comissaire-instructeur ne fut pas chose aisée. Son dossier ayant été accepté sur Valhalla de par ses années de service et son expérience d'éclaireur, il lui fallu prouver aux hommes et aux femmes de la planète de glace qu'il méritait sa place. Il réussit à l'obtenir grâce à la reconnaissance de ses acquis, autant que par la peur naissant et grandissant chez ceux qui le rencontrait.
Yéléna, armée d'un pistolet Bolter et d'une épée, mettait en joue une cible d'entrainement qui avait le visage d'une jeune femme, trop jeune jugeait-elle pour représenter une quelconque menace. Son manquement au devoir lui valu un coup de crosse sur le poignet de la part de Mkalick, son arme de poing tombant à terre.

"Votre hésitation vient de vous tuer Droski! Cette femme faisait partie du Pacte de Sang. Simple guerrière cachant une dague sacrificielle ou une sorcière expérimentée qui n'attendait de posséder que quelques gouttes de votre sang pour manipuler votre corps et infiltrer nos lignes. Un serviteur du Chaos qui aurait mis à mal votre unité et compromis la mission."

Le commissaire-instructeur tournait et la fixait tandis que Yéléna baissait le regard face à son supérieur hiérarchique. Elle savait pertinemment ce qu'il l'attendait; un simple regard déplacé, une réponse à sa joute verbale et un canon de Bolter posé sur son crâne allait tapisser à nouveau la salle d'entrainement, mais cette fois de son sang. Du moins, c'est ce qu'elle s'imaginait. Un jour de plus au paradis, pensa t'elle. Cependant, Mkalick n'obtint aucune réaction physique de sa part et en profita pour lui arracher l'épée de sa main.

"Vous êtes lamentable Droski. Tant que je serais instructeur de votre promotion, jamais vous n'obtiendrez le grade de commissaire. Vous entendez, femme? Jamais! Vous êtes bien trop faible pour revêtir et représenter la digne lignée des soldats de cette planète."

Mkalick s'éloigna un instant et se dirigea vers deux des hommes les plus proches qui assistaient au spectacle. L'un était de taille moyenne avec les traits fins, tandis que l'autre était grand et massif, telle une montagne. Face à eux, le comissaire-instructeur n'était qu'un petit être chétif qui n'en menait pas large, et qui pourtant, les faisait plier à sa volonté, comme les autres.

"Ivanov! MacGuirre! Une ennemie désarmée vous fait face. Vos armes sont vides et vous avez l'avantage du nombre. Appréhendez-la par tous les moyens possibles que vous avez, c'est un ordre! Les autres, regardez et apprenez de ce qui va se passer."

Les deux hommes, non sans esquisser un sourire, s'exécutèrent et firent face à Yéléna Droski. Ivanov était de ceux qui abusaient de la force brute au combat, tandis que Macguirre, bien plus agile, maîtrisait quelques prises du style de combat des hommes de Valhalla. Mais Yéléna avait un avantage certain sur ses individus, sur tous les individus de sa promotion; elle les avait étudié et connaissait chaque aspect de leur personnalité, chaque signe physique qui les distingait les uns des autres. Si la victoire d'un combat se résultait dans le savoir de ses propres forces ainsi que celles de l'ennemi, alors Yéléna avait acquis la capacité ultime que chaque comissaire devrait avoir pour remporter des batailles.
Macguirre s'était déjà mesuré à Droski en combat singulier, et sa fierté en avait été entâchée. Elle se doutait très bien qu'un homme aussi prévisible allait vouloir redorer son blason sans l'aide quelconque d'un allié. L'occasion ne se fit pas attendre que Macguirre demanda à Ivanov de le laisser régler ses comptes avec sa rivale.

Le combat commença et Macguirre ne put s'empêcher de vouloir montrer la souplesse et l'agilité de ses coups à l'assemblée qui les observait. Très impressionant aux premiers abords, cela ne restait qu'une démonstration de sa prouesse technique aux initiés facilement influençables. Droski se contenta d'esquiver et de parer le moindre coup jusqu'à ce que l'occasion se présenta devant elle; un des bras de Macguirre était balant alors qu'il reprenait position pour assainir de nouveaux coups. Elle se précipita pour le saisir, ce qui le surprit et lui fit perdre l'équilibre. Son visage se rapprochant de Yéléna , elle en profita pour lever et tendre sa jambe qui alla s'écraser sur la face de Macguirre. Dans un premier temps sonné, elle lui donna un geste répété en pleine figure avant de lui donner un coup dans les côtes pour tendre l'ensemble de son corps et l'achever avec un coup net sur le côté de la rotule pour la lui déplacer. L'étourdissement des coups au visage accompagné de la douleur au genou eut raison de Macguirre qui perdit connaissance dans sa chute au sol.

Hébété par le combat qui venait de se passer, Ivanov entra dans une fureur noire et chargea Droski qui dorénavant lui faisait face. Cette montagne de muscle était bien moins intelligente et agile que son confrère. Un pas de côté suffit à esquiver une charge trop énergique de sa part et Yéléna en profita pour lui assénir deux trois coups derrière les mollets pour le mettre genoux à terre. L'occasion était trop belle; elle l'attrapa par la nuque et tira sa tête en arrière pour le forcer à tendre sa colonne tout entière. Elle posa son pied vers le milieu de la colonne en guise de menace. Les yeux d'Ivanov essayait de croiser ceux de son ravisseur. Avec un sourire et en guise de provocation, l'homme en sueur se contenta de répondre simplement à son geste:

"Vas y, fais le!"
Yéléna Droski s'exécuta.

II.

Quelques semaines s'écoulèrent après l'incident dans la salle d'entrainement. Droski était installée dans la bibliothèque de la caserne et continuait de se documenter sur les récits de l'Adeptus Astartes et sur ses altercations avec les différents peuples Xénos ainsi que les puissances de l'Immaterium. Les récits de bataille était certes, de puissants outils de propagande, mais aussi un puit de savoir non négligeable pour qui voudrait et tenterait de rester en vie lorsque le moment viendrait de servir la Garde dans un des mondes en guerre.  Elle savait que sa peur de mourir était une des choses qu'elle devait absolument vaincre et Yéléna espérait qu'à travers le savoir, elle pourrait s'en débarrasser, ou tout du moins la limiter lors des futurs combats à venir.
Il était tard dans la soirée lorsque Droski décida de quitter la salle des archives de la Schola Progenium pour rejoindre les dortoirs. La fatigue accumulée durant la journée ne lui permettait plus d'être suffisamment attentive pour maintenir son exercice journalier. Elle remontait ses couloirs mal éclairée et abandonnée à cette heure tardive de la nuit. Elle s'arrêta au croisement d'un couloir pour y voir de la lumière qui beignait la pièce et se trouvait à son bout. L'ambiance semblait chaleureuse et bon enfant. De jeunes futurs commissaires devait fêter la fin de leur année au sein du centre de formation et imaginait les différentes affectations possibles auxquelles ils allaient pouvoir rejoindre. Elle enviait cette esprit de camaraderie qu'elle n'avait su développer au fil des ans. Elle aurait pu et su profiter de moment fort agréable et chaleureux avec un ou plusieurs hommes. Boire et jouer aux cartes tout en profitant d'une soirée de débauche bien méritée. Elle savait que dorénavant, ces moments seraient limités. Mais ils n'étaient pas fait pour elle, non. Elle était destinée à ne pas sortir de la ligne qu'elle s'était tracée, d'éviter tout excès qui pourrait la mettre en danger.

"Hey, Droski!"

A l'appel de son nom, Yéléna se retourna et perdit connaissance. Elle se réveilla peu de temps après, non sans un mal de crâne à cause du coup qu'elle avait reçu plus tôt. Elle était enfermée dans une salle sombre ou seule l'ouverture de la porte apportait une faible lueur sur son corps. Devant elle se tenait trois hommes qui lui faisait face. Elle était attachée, les bras en l'air, les jambes inertes sur le sol. Elle chercha à se redresser ce qui lui valu un méchant coup dans les tripes. Elle cracha de la salive mêlée à du sang. On l'avait séquestrée et ses ravisseurs était partie pour lui en faire voir toute la nuit. Un des trois hommes lui releva la tête.

"Dans quelques jours, tout le monde sera assigné à un régiment et à un commissaire, toi et moi y compris. Bon nombre d'occasions se sont présentés à moi pour venger l'honneur que tu as baffoué à maintes reprises. Mais maintenant, tout cela prend fin ici."

L'homme lui assénit un premier coup à l'oeil gauche de Yéléna qui fit partir en arrière la tête de Yéléna. Il l'attrapa par sa longue chevelure dorée et ramena son visage en face du sien.

"Regarde moi quand je te parle, sale chienne!"

C'était celui de Macguirre. Bien qu'elle connaissait sa fierté et son amour-propre, elle ne l'aurait jamais cru capable de s'en prendre à elle de la sorte. Elle fixa de nouveau ce qui lui valut de se prendre un nouveau coup à l'oeil qui commençait dorénavant à saigner.

"Crois moi que je vais prendre autant de plaisir que tu en as pris avec moi. Je vais te laisser deux trois souvenirs qui te rappelleront mon visage chaque jour que l'Empereur t'accordera.

Il reprit sa séance et cogna encore et encore jusqu'à ce que l'oeil, enfoncé dans son orbite, fut caché par la chair qui avait gonflé et recouvrait l'espace. Alors que Yéléna commençait à perdre conscience sous la violence des coups, Macguirre l'attrapa au visage et cria avec violence:

"Reste avec moi Droski, ce n'est pas encore fini!"

L"homme lui arracha son haut, mettant en avant une poitrine généreuse tombant par dessus le reste de ses habits.

"Ne crois pas que ça sera rapide. Ce sera long et douloureux. Tu ne prendras aucun plaisir".

Macguirre chercha à la mettre de dos, cependant Droski résista, le regardant dans les yeux et lui faisant face. Elle écarta les jambes et d'un ton ferme et déterminé, elle lui balança:

"Vas y! Fais le. Mais regarde moi pendant que tu le fais, regarde moi si t'es un homme".

L'homme sourit, baissa son pantalon et chercha à se préparer tout en la regardant de face. Son oeil gauche était noir, dégoulinant de sang et n'était plus visible physiquement. Il essaya tant bien que mal pendant plus d'une minute mais rien ne vint. La colère monta d'un cran, n'arrivant pas à ses fins. Yéléna commença à rigoler.

"Alors vas y! Qu'est ce que t'attends?!"

Frustré, Macguirre lui balança un dernier coup au visage qui fit valser et chanceler Droski. Malgré tous ses efforts, l'homme n'avait pas réussi à reprendre le contrôle qu'il espérait tant récupérer de ses mains. Il la tabassa encore pendant quelques minutes avant de faire signe à ses compagnons de la laisser et de partir. Macguirre referma la porte, laissant Yéléna dans le noir complet. A peine consciente, ses bras toujours maintenus en l'air par les cables qui la maintenaient. Elle réalisait la situation dans laquelle elle se trouvait et comment ça avait tourné. Elle ne put retenir ses pleurs puis commença à rire nerveusement jusqu'à aller aux éclats. Peu à peu, la fatigue avait eut raison d'elle et perdit conscience jusqu'au matin, retrouvée inerte et pendue dans une salle de classe.

**

Assied devant un bureau vide, Yéléna guérissait encore des blessures qu'elle avait subi par ses camarades de l'Impérium. Son oeil n'ayant pu être sauvé, une prothèse fut placée à la place du membre perdu. Sa chevelure blonde polaire avait poussé et atteignait dorénavant le milieu de son dos. Ses yeux d'un bleu très clair avait laissé place à une hétérochromie durçissant son visage angélique. Malgré sa convalescence, Droski n'avait pas perdu sa carrure naturelle de soldat et sa forme physique. La porte du bureau s'ouvrit et le commissaire responsable de l'instruction des nouvelles recrues entra dans l'office. Ciaphas Cain se dirigea derrière son bureau, un tas de papiers d'une main, et un paquet dans l'autre. il balança le tout sur son bureau et s'installa, les pieds sur le meuble.

"Multiples traumastismes crânien, côtes fêlées, un augmentique à la place de l'oeil. Je ne sais pas ce que voulait vos agresseurs, mais ils s'en sont donnés à coeur joie".
Droski resta silencieuse, le regard dans le vague. Cain continua: "Nous n'avons pas pu retrouver vos agresseurs, bien qu'au vue de vos interactions avec certains, on a de sérieux doutes sur leur identité, sans pouvoir le confirmer. D'ailleurs, rien ne vous est revenu à l'esprit? Une voix, un signe physique quelconque?"

Yéléna avait bien reconnu Macguirre et Ivanov dans la pièce mais s'était abstenue de les dénoncer. Le troisième homme cependant était pour elle un véritable mystère. Une personne faisant partie de leur groupe de camarades se disait-elle. Mais ce dont elle était sure, c'est que si elle venait à en parler, cet acte serait mal perçue de la part des soldats de la Garde et plomberait toutes ses chances d'avenir.

-"Non, Commissaire.
-Appelez moi Ciaphas."

Bien qu'il soit jugé par les siens comme un Héros de l'Impérium, Yéléna lui avait toujours trouvé un air de dédain et de vanité dans sa manière d'être. Pour elle, il roulait clairement des mécaniques et profitait très largement de son statut au sein de la Scola Progenium. Pour autant, cela restait un commissaire apprécié et bien vu par une large majorité de soldats. Ses actions envers les futurs recrues du Comissariat était jugée comme noble et pleine d'humanité et redorait le blason, terni par une grande partie des commissaires de la Garde.

"Ecoutez, j'ai pris le temps de lire votre dossier. La formation que vous avez accompli et les résultats que vous avez obtenu. Vous avez toutes les qualités requises pour rejoindre nos rangs. Il ne faudrait pas que cet évènement entâche votre volonté à devenir commissaire. Mais je comprendrai que cet épisode traumatisant vous amène à douter de vos convictions."

Yéléna ne put s'empêcher de sangloter face à ces mots. Son esprit très récemment brisé par cet épisode n'arrivait pas encore à contenir le trop plein d'émotions, ni même les images de cette nuit qui lui revenait constamment en tête. Ciaphas Cain se leva, se metta à genou à hauteur de son visage, et posa une main sur son épaule. Il soupira:
"Je n'ose imaginer ce que vous avez du endurer dans cette salle. Des atrocités sont souvent commises entre les prétendants, et toujours, celles-ci sont impardonnables. Mais sachez qu'il existe une solution pour balayer d'un revers de la main ce que ses hommes vous ont fait."
Elle leva la tête, son visage était proche du sien, trop proche ce qui la gêna sur le moment. Il posa un pistoler Bolter entre ses mains ce qui surprit Droski.

"Soit vous mettez fin à vos jours, soit vous vous occupez de ces salopards que vous avez identifié. Ne me prenez pas pour un bleu, ce genre d'agression ne résulte pas d'un acte isolé sur une personne qui passait par là. Tout cela était prémédité. Et au vue de l'état de vos vêtements, cette agression aurait pu aller bien plus loin qu'au projet initial."

Elle agrippa le pistolet Bolter entre ses mains et le serra entre ses jambes. Ciaphas Cain sourit; le regard de Yéléna Droski avait changé et comprit le message qui lui était adressé. Il ne chercherait pas à creuser davantage pour savoir qui sont ces hommes; la jeune femme de 16 ans s'en occuperait elle-même, et de la manière qu'elle le souhaite.

"J'ai autre chose pour vous".

Il déballa le paquet qu'il transportait à son arrivé et en sortit un masque qui recouvrait l'intégralité d'un visage. Seul un espace pour un augmentique situé à l'oeil gauche laissait suffisamment de place pour que son porteur puisse le porter sans gêne.

"Lorsque l'on vous a retrouvé, votre visage était méconnaissable, recouvert de sang, sans parler de votre oeil... Jusqu'à ce que vous arriviez dans mon bureau aujourd'hui, il était interdit à toute personne de votre promotion d'entrer dans votre chambre le temps de l'enquête. Ce qui veut dire que personne ne connaît votre état général actuel. Tout dépend du commissaire que vous voulez devenir Droski, mais de ce qui vient de se passer, vous pouvez en jouer sur l'image et le sentiment que vous donnerez à vos hommes."

Il lui tendit le masque qu'il avait entre les mains. Sur son côté gauche, l'objet avait été peint en noir, tandis que sur son autre motié, celui-ci était peint en rouge.

"Nous sommes tout autant jugé par nos actes que par notre apparence. Si vous le comprenez dès le départ, vous pourrez devenir ainsi un commissaire avec la réputation qu'il se doit. Faites ce qu'il se doit pour vous et votre avenir."

Pendant un instant, Yéléna Droski hésita. Mais après quelques secondes de réflexion, elle attrapa le masque que le Héros de l'Impérium lui tendait.

**

La créature fut surprise par le bruit et la vélocité de la balle qui lui arracha un amas de poils. Un homme qui était a proximité avec son fusil de chasse fût lui-même hébété par la détonation et commença à chercher d'où venait le tir. Droski visa l'homme et reconnut Macguirre en tenue de camouflage. Elle continua de le mettre en joue, jusqu'à ce que son ancien agresseur la découvre, visage découvert dans son propre viseur. Elle tira de nouveau, touchant cette fois la jambe de sa cible qui hurla à la mort. La bête qui avait atteint son nid et cherchait maintenant d'où provenait le tir, entendit le cri de l'homme qui souffrait le martyr. Elle poussa un cri et commença à charger dans sa direction. En pleine tempête de neige, Macguirre se tenait la jambe et tentait d'arrêter l'hémorragie pour s'enfuir très loin de la créature. Droski se languissait déjà du spectacle et n'en lachait pas une miette. La créature n'était plus qu'à quelques mètres de Macguirre et allait défendre le nid où se trouvait surement sa progéniture. Alors que la créature était à portée de l'homme, un cri se fit retentir malgré la puissance et la violence du blizzard.

"DROSKIIIIII!!!!!"

Yéléna se leva, et remit son fusil en bandoulière sur son épaule. Elle enleva le surplus de neige sur le masque que Cain lui avait offert et recouvra son visage avec. Son visage qui avait malgré tout guéri ne laissait plus passer aucune émotion transparaître. Elle jeta un derrière regard en arrière, satisfaite, puis entama une longue marche pour retourner à son camp de base.

III.

La lueur pâle de la navette éclairait l'ensemble de l'habitacle où se trouvait l'escouade. La lumière rouge donnait un air sinistre à tous les visages présents; macabre pour certains, sévère pour d'autres. Mais aucune expression de peur ne s'échappait à cet instant précis, malgré les vibrations, malgré les impacts sur la coque. Les volets des hublots avaient été volontairement fermés pour ne laisser aucune scène s'emparer des hommes et des femmes qui pouvaient à tout moment s'en imprégner. Qu'importe la scène qui pouvait se passer à l'extérieur de leur compartiment, à la seule vue de ces images les hommes pouvaient imaginer très aisément que leur tour viendrait derrière. Pour sa première mission, pour son premier assaut, le commissaire-cadet Yéléna Droski n'avait pas besoin de ça, elle avait besoin d'hommes et de femmes prit par l'adrénaline de la bataille, et non par la peur qui pouvaient les gangréner avant le début des combats.
Un premier coup ricocha contre la coque du vaisseau. La soldat Irinov rendit son dernier repas qu'elle avait ingéré avant la montée pour effectuer le grand saut. Bon nombre de ses cadets de la Garde Impériale effectuait leur première mission tout comme Yéléna. Pour beaucoup d'entre eux, l'Empereur et ses ennemis ne leur accorderont pas de seconde chance. Il n'y avait qu'une seule règle qui était dorénavant la seule qui fallait appliquer: tuer ou être tué.

"Que l'Empereur en soit témoin mes frères! Irinov sera la première à payer une tournée lorsque nous aurons repoussé et anéanti nos ennemis au sol!"

Cela eu l'effet, pendant un instant, de détendre l'atmosphère et de concentrer l'attention de tous sur les liens qu'avaient tissé chaque soldat durant leurs entrainements. L'effet qu'espérait Yéléna fut un véritable succès; un soldat sur les nerfs étaient un soldat réactif sur le champ de bataille, mais trop à cran cela pouvait se terminer par inadvertance avec un tir de laser dans le dos. Mais tout cela ne fut que de courte durée, lorsqu'un deuxième impact bien plus violent que le premier sembla arracher l'avant de la navette, là où se trouvait les pilotes censés les déposer vivants au sol. Le vaisseau se leva pendant un instant avant de reprendre une chute bien plus rapide et vertigineuse qu'auparavant. Les hommes et les femmes, bien qu'attachés, se trouvaient dorénavant ballonnés dans tous les sens jusqu'à ce que l'impact au sol arrêta net la danse du vaisseau d'embarquement.
Bien qu'à moitié sonné, Yéléna eut le réflexe de poser sa main sur son visage; le masque que lui avait confié le commissaire Cain était toujours sur son visage. Un soulagement non dissimulé s'échappa de son corps, puis un ordre lancé sèchement au reste de la troupe fit écho dans les esprits encore conscients des soldats.

"Soldats! Comptez-vous sans perdre de temps!".

Les voies s'élevèrent et une suite de numéros tonait dans l'habitacle plié par l'impact. Seul l'écho d'un garde ne retentissait pas en réponse donné à l'ordre du commissaire. Yéléna commença à chercher une quelconque masse dénuée de vie dans l'habitacle. La lumière rouge clignotait par intermittence, plongeant pendant un bref instant l'espace dans le noir complet. Quand celle-ci daigna enfin revenir, Droski découvrit le corps d'Irinov qui avait succombé à sa baïonnette plantée dans le bas de son crâne. Ce réflèxe et tout à fait commun chez beaucoup de gardes, il arrive bien souvent que l'ennemi se jette sur les modules de largage bien avant que l'ouverture de la navette ne soit effectuée. Cependant, le ballottement subi et le choc de l'atterrissage avait retourné l'arme contre son propriétaire.
La commissaire détourna le visage et son concentra sur l'ouverture des portes. Le choc avait bloqué le mécanisme d'ouverture et les rétro-fusée d'urgence avait seulement sauvé les passagers qui se trouvait dans la navette. Elle tenta d'utiliser l'ouverture manuelle sans grand espoir. Certains commencèrent à paniquer, se disant très certainement que chaque seconde perdue était du temps de donné pour les ennemis de l'Empereur. Yéléna prit une grande inspiration pour ne pas se laisser envahir par l'ambiance étroite qui prenait un à un tous les soldats de la Garde du vaisseau. Elle remarqua les quatre systèmes d'ouverture qui permettaient à la passerelle de s'abaisser et de libérer ses occupants. Elle dégaina son bolt et effectua quatre tirs sur ses éléments qui retenaient le mécanisme. Un grincement horrible résonna dans les oreilles de chacun et la plateforme chuta violemment au sol, laissant la lumière entrée et chasser les ténèbres qui avaient envahi les coeurs des fidèles de l'Empereur. Tous se tournèrent vers cette silhouette entourée de lumière qu'était Yéléna Droski. Et pendant qu'elle faisait sauter le chargeur de son arme pour en insérer un nouveau, elle n'eut besoin que de lancer ces quelques mots:

"Envoyez-moi ces immondes xénos dans les profondeurs obscurs de l'Immatérium mes frères! Montrez enfin votre valeur aux yeux de l'Empereur! Rendez honneur à votre patrie et votre courage au combat sera récompensé par la tournée d'une Commissaire!"

Tous chargèrent comme un seul corps en dehors de la zone de largage, le visage fermé le drapeau de l'Impérium au dessus de leur tête, donnant l'image à cet instant précis de ce que devrait être avant chaque combat un assaut de la Garde Impériale.

**

Bien qu'elle ait réussi à galvaniser les troupes et les voyaient prendre position autour de la navette, Yéléna était encore secouée par l'atterissage de celle-ci et maudit à voix basse le Technaugure qui avait, selon ses propres mots, béni leur vaisseau de la protection du dieu-machine. Elle prit le temps de se retourner pour se rendre compte de l'inexistence de ce dernier. Seul l'Empereur avait pu les amener à poser pieds à terre sans trop subir de pertes. Droski posa sa main à l'arrière de sa tête et pu constater rapidement qu'elle saignait légèrement dû à un choc violent contre la carlingue de l'appareil. Cela ne représentait rien de grave, mais avait l'effet cependant de lui demander plus de temps pour retrouver son centre de gravité.

"Votre courage et votre dévotion au nom de l'Empereur rendent honneur à la Schola Progenium, Droski".

Une main s'était posée sur elle lorsque ces mots retentirent dans ses oreilles. Son supérieur, le Commissaire Santorin, venait tout juste de reprendre ses esprits et sortaient du vaisseau en ruine.

"Vous avez fait ce que je n'ai pu faire à ce moment précis. Je vous en remercie. Il est temps pour moi de reprendre ma place auprès de nos troupes. Restez auprès de moi et ne vous éloignez que sur mon ordre, Commissaire".

Yéléna acquiesça à travers le masque qui recouvrait son visage. Santorin faisait partie de ces Catachans massifs et imposants qui impressionnait seulement de part leur carrure les autres régiments de la Garde Impériale. Son bras droit était tellement imprégné d'augmentiques que celui-ci n'avait plus rien d'humain. Cela lui donnait une force physique certaine face à une menace verte bien plus écrasante au corps à corps. Son maniement de l'épée tronçonneuse devait lui aussi s'en faire ressentir. Sa machoire quant à elle avait totalement disparu et ne laissait place qu'à un morceau de métal avec un mécanisme vox pour se faire entendre de ses troupes. Plus les batailles passaient, plus Santorin semblait perdre peu à peu de son humanité. Cette impression de ce futur qui lui était réservée, laissa passer un léger frisson qui parcourut l'échine de Droski. Sur le moment, elle ne savait pas si sa dévotion envers l'Empereur lui permettrait d'accepter de voir son corps peu à peu changer pour ne plus être sure de ce qui restait d'humaine en elle. Mais à bien y réfléchir, elle se dit qu'elle avait déjà commencé à opérer ce changement à la fin de ses années à la Schola lorsqu'elle porta sa main à son oeil augmentique...
Santorin prit les devants et descendit de la passerelle pour commencer à beugler ses ordres. Les deux escouades se mirent en formation autour de lui. La Commissaire le rejoignit comme elle en avait reçu l'ordre. L'homme afficha la carte et montra l'étendu de la zone de combat aux sous-officiers et à Yéléna.

"Les tirs que nous avons subi lors de notre descente nous ont dévié de quelques kilomètres de notre zone d'atterissage d'origine. Il va falloir récupérer notre retard et remonter au plus vite vers l'objectif de notre mission. Si ce travail n'est pas respecté dans les temps, les autres escouades prises dans le combat ne seront pas assez nombreuses pour tenir leur position et avancer sur les canons Orks. Détruisons leurs matériels et permettons à un plus grand nombre d'entre nous d'attérir sans aucune contrainte, aussi improbable soit-elle..."

Il pointa quelques points qui, malgré l'atterissage manqué de la navette, avait bénéficié d'un avantage que peu d'autres vaisseaux avaient surement du ne pas avoir.

"Remercions l'Empereur de veiller sur nous. Dans notre malheur, des navettes piégées ont été lachées autour de nous et ont du attirer l'attention des peaux-vertes avant de venir nous tomber dessus. Il faut profiter de cet effet pour avancer entre ces différentes unités et se frayer un chemin jusqu'à notre cible initialement prévue."

Ce que Santorin ne précisait pas cependant, c'était les points de largage des autres unités alliées qui se trouvaient dicéminées un peu partout sur le champ de batailles. Au vue de leur position, la peur qu'avait Yéléna pour son groupe s'avérait être une réalité pour bon nombre d'hommes et de femmes qui allaient mourir avant même de pouvoir organiser une farouche résistance digne de l'Impérium.

"Ne perdons plus de temps! Soldats, en avant!"
Une marche forcée commença dès lors en direction du nord vers les positions fixes des canons qui bombardaient le ciel de Drask.

IV.

La stratégie de Santorin était aussi simple qu'un ork aurait pu la comprendre; les deux escouades devaient avancer en formation serrée, en ligne droite avec pour appui les tireurs d'élite qui s'occuperaient de nettoyer les flancs des unités d'orks qui ne se seraient pas concentrés sur la position de navettes ou d'escouade de la Garde Impériale. Cette volonté d'avancer vite tout en minimisant les pertes s'avérait tout aussi efficace sur le papier que sur le terrain, si seulement la chute abrupte de la navette d'embarquement n'avait pas fait de nombreux blessés au sein des deux escouades. En effet, bien qu'un seul de ses soldats perdit la vie sur le site du crash, bon nombre d'entre eux cumulaient différentes blessures et commotions qui les empêchaient d'être efficace dans les moindres faits et gestes pour lesquels ils avaient été si durement entraînés. Quatre tireurs d'élite aurait du normalement tenir leur position, mais l'un d'entre eux s'étant cassé le bras, ce dernier rejoint la formation centrale et avançait avec le reste du groupe. Santorin prit la décision de laisser le sous-officier diriger la tête du peloton, tandis que chaque commissaire accompagnait les snipers sur les ordres donnés. L'homme était sur le flanc gauche à l'avant accompagné de deux de ses tireurs, tandis que Yéléna se retrouvait à l'arrière sur le flanc droit avec le dernier sniper de cette charmante compagnie. Déjà peu enjouée à se retrouver dans une position on ne peut plus dangereuse, Droski remarqua très vite qu'Iris, la tireuse d'élite qu'elle accompagnait, avait subi une commotion cérébrale légère, et avait cependant énormément de mal à fixer un point précis pour atteindre sa cible. Sur une charge d'orks, elle du plusieurs fois réeffectuer son tir sur une cible qui avançait bêtement en ligne droite et qui grossissait au fur et à mesure qu'elle se rapprochait d'elles. Yéléna se vit à deux reprises sortir son Bolt et appeler le soutien du groupe principal pour donner le coup de grâce aux peaux vertes, seulement mutilées par son soutien tactique. Malgré ces quelques frayeurs, la formation proposée par Santorin ne se brisa pas devant ces quelques escarmourches isolées. Ce Catachan, bien que peu à l'aise dans un élément désertique, savait s'adapter aux situations qui se présentaient devant lui. Yéléna voyait en cet homme une source de savoir qui allait pouvoir l'inspirer bien plus tard, quand elle devra mener ses propres hommes sur le champ de bataille.
Plus de trois quart du chemin fut effectué quand le Commissaire arrêta le convoi pour permettre à ses hommes de reprendre leur force. Sa voix résonna dans le transpondeur de Yéléna.

"Droski, gardez votre position jusqu'à ce que nous reprenions notre route. Ouvrez l'oeil et restez vigilante. Nous restons en territoire ennemi et qui sait ce que les orks ont réservé aux ennemis du Boss".

Droski, confirma l'ordre, attrapa une paire de jumelle dans le sac d'Iris et effectua un travail de surveillance pour éviter toute surprise de la part des peaux-vertes. Ces xénos étaient assez visibles pour être vues arrivant de loin, mais ne répondant à aucune logique militaire mise en avant par la garde impériale, qui sait quelle genre de surprise les orks étaient vraiment capables. Plusieurs minutes s'écoulèrent sans que rien, pas même un ork avait chargé la gueule cassée sur leur position. Une étrange sensation s'accapara de l'esprit de Yéléna qui la poussa à rompre le silence.

"-Commissaire!"
"-Qu'y a t'il Droski? Vous avez repéré une menace imminente?"
"-Non Commissaire, et c'est bien ça qui me laise perplexe. Les orks ont beau être dénués d'intelligence, ils restent néanmoins des cadors quand il s'agit de se battre."
-"Précisez votre pensée Droski."
"-Ce que je veux dire, Commissaire, c'est que nous sommes clairement en territoire ennemi, que nous avons enfoncé leur ligne et que nous ne rencontrons aucune résistance aussi futile soit elle de leur part."

Yéléna n'eut que pour réponse un silence qui lui sembla être une éternité. Elle décida de reprendre la parole, comme pour appuyer ses propos.
"Si cet objectif est aussi sensible pour un Colonel-Commissaire, il doit être tout aussi important pour les peaux-vertes. Concevoir de leur part qu'il n'y ait..."
La commissaire n'eut pas l'occasion d'illustrer plus longtemps son propos que des cris et des tirs dans la formation des soldats de la Garde mirent fin à la discussion.

**

Les sept unités de la formation profitaient enfin d'un moment de répit, déposaient leurs armes et équipements qui les avaient épuisé durant cette marche forcée et attrapèrent leur gourde sans perdre un instant. Le sous-officier Durant qui se trouvait à la tête du convoi donna l'ordre de rompre la ligne, ce qui permit à chacun de se détendre et d'échanger quelques mots.

"-On dirait que ces peaux-vertes n'ont rien d'extraordinaire tout compte fait.
"-Attends d'en avoir un en face de toi, Durant, et on verra si tu feras autant le malin quand il sera assez proche pour te faire sauter la tête, lança Marshall qui faisait l'inventaire de son sac.

Un éclat de rire général s'empara de la compagnie, ce qui fit rougir Durant pendant un instant.

"-Ce que je veux dire par là les gars, c'est que ça saigne comme nous. Et que si ça saigne aussi facilement qu'un homme, les tuer avant qu'ils n'arrivent sur nous au corps à corps s'avère être une tâche assez simple."
"-Durant n'a pas forcément tort pour le coup, intervint Silky, Quand je vois ce que font trois tireurs d'élite avec ces quelques xénos qui nous ont chargé, je n'imagine pas l'efficacité d'un feu nourri de notre part sur une charge plus importante."

Ces quelques mots redonnaient confiance et moral aux troupes après l'atterrissage d'urgence effectué quelque temps auparavant. Birmane indiqua la position des canons orks, cherchant peut-être à éviter un relâchement général de la part de ses frères d'armes.

"-Je vous rappelle que ce qui nous attend là-bas n'a rien d'un entraînement de la Garde et que ces peaux-vertes ne seront surement pas seulement équipés de hachettes et de leurs poings pour nous repousser."
"-Détends toi Birmane, coupa Dassax qui cherchait simplement à oublier un instant le mission, nous sommes des soldats de la Garde Impériale, l'Empereur nous accompagne dans tout ce qu'accomplit l'Impérium. Bien  que Santorin n'ait jamais été le plus bavard et le plus détendu de nos commissaires, il nous a toujours sorti des situations les plus déplorables qui soit. Suis les ordres et tout se passera bien."

Tous s'accordèrent sur les derniers propos de Dassax et profitèrent de ces derniers instants avant de reprendre une course accélérée sous le soleil écrasant de Drask. Durant entendit la voix du commissaire Droski dans son vox qui n'avait pas pris la peine, ou avait tout simplement oublier de passer sur un canal privé. Il décida de faire quelques pas en dehors du groupe pour entendre les mots que pouvaient s'adresser les deux commissaires. Alors que Droski commençait à partager son point de vue, le sable mouvait sous les pieds de Durant qui remarqua la scène. Il se pencha en avant pour voir ce qui était du à cet oscillement du sol lorsqu'une petite main difforme et verdâtre sortit et le saisit à la cheville.

"Bordel, c'est quoi ça?"

La tête d'un Gretchin apparut, en même temps qu'une lame qui vint se planter dans le mollet de Durant.

**

"Contact! Multiples contacts!" résonnait dans les vox des deux commissaires qui pouvaient bien se demander ce qui avait pu leur échapper pour atteindre le groupe principal. Tout deux se retournèrent et virent une vingtaine de Gretchins sortirent du sable en plein milieu de la formation centrale.

"Par l'Empereur! Depuis quand les Orks mettent des Gretchins dans le sol comme on installe un champ de mines?!"

Bien que peu conventionnel aux yeux du Commissaire Santorin, cela s'avérait efficace pour surprendre et destabiliser quiconque s'approchait de trop près des installations des peaux-vertes. Au sein du convoi, c'était la surprise générale et ceux qui avaient déposé les armes le temps de se reposer quelques instants se retrouvaient maintenant à se débattre à mains nues, esquivant tant bien que mal les coups et les morsures qui leur étaient adressés. Dassax tomba lourdemment à terre, une lame plantée dans le thorax, ne lui laissant aucune chance de survie. Marshall qui avait gardé son fusil laser ne put cependant s'en servir puisque six individus s'étaient jetés sur lui, le faisant tomber et s'acharnant de plaisir sur son cadavre qui recouvrait le sol de son sang. Iris tendit son arme en joue pour aider ses compagnons mais la Commissaire Droski abaissa son arme avant de commencer à courir vers le peleton de la garde.

"Ne tirez pas! Vous pourriez blesser quelqu'un!"

Le Commissaire Santorin ne prit pas cette précaution et donna l'ordre à ses hommes de tirer si une fenêtre était possible. Mais la cohue qui régnait dans les rangs de la Garde ne permit aux hommes de ne tirer que sur quelques individus qui se trouvaient à l'extérieur de l'arène. Durant quant à lui, avait réussi à se débarrasser du seul Gretchin isolé qui l'avait poignardé en insistant plusieurs fois son pied sur son crâne jusqu'à ce que ce dernier explose. A terre et incapable de se battre, il se saisit de son pistolet laser et commeçait à viser le sol, totalement effrayé de ce qui pouvait encore en sortir. Pris par la panique générale, Silky attrapa une grenade qu'elle dégoupilla avant de se retrouver acculée sur le sol. Elle réussit à mettre fin au combat en entrainant un maximum de monde avec elle dans l'explosion. Le souffle propulsa en arrière Yéléna qui vit sa tête percutée le sable chaud, retournant à l'état qu'elle avait connu lors du crash du vaisseau. Malgré une résistance face au choc, elle ne put s'empêcher de fermer les yeux pour ensuite perdre connaissance.

**

"Droski! Droski! On se réveille maintenant!"

La voix de Santorin résonnait à travers le masque de Yéléna Droski encore hébétée par le coup qu'elle avait pris sur la tête. Elle attrapa la main du commissaire et se releva péniblement avant de se retrouver face à une scène macabre mélangeant des membres déchiquetés d'impériaux à ceux des Gretchins. Des survivants à ce combat, il ne restait que Durant blessé à la jambe et qui, dans son malheur avait eu la chance d'être en dehors de la zone de déflagration, ainsi que Birmane qui avait été lui aussi projeté par le souffle de la grenade et ne souffrait que de quelques contusions. Le corps des gretchins et de ses camarades faisant barrage avait miraculeusement du lui sauver la vie.

"Reprenez vous Commissaire, on ne peut pas traîner ici. Qui sait quelles créatures l'explosion va attirer sur notre position."

Les ordres du Commissaire étaient en partie recouverts par un son de cloche qui ne cessait de tinter dans la tête de Yéléna. Néanmoins elle avait compris le message. Qu'importe les dégâts et les troupes restantes, il leur fallait impérativement quitter la zone et rejoindre le point de rendez-vous. Durant reçut les premiers soins et, sans geindre à un seul moment, reprit la route aux côtés du restant du groupe. Les deux escouades initialement prévues n'en formaient plus qu'une seule composée principalement de trois tireurs d'élite, de deux commissaires et de deux soldats d'infanterie. Cela s'avérait sans doute inefficace si il avait fallu compter sur cette petite unité pour récupérer la raffinerie de prométhéum qui se trouvait aux mains des orks.

Le restant à parcourir leur parut ridicule au vue de l'effort incommensurable qu'il venait d'effectuer pour se débarrasser de quelques Gretchins. L'unité de Santorin arrivèrent au pied d'une dune où attendaient déjà une centaine de soldats de la Garde Impériale subissant un tir de barrage des orks postés sur l'usine. Un des commissaires déjà sur place se retourna et leur fit signe de vite se mettre à couvert.

"Par les tripes de l'Empereur, c'est à cette heure-ci que vous arrivez avec vos hommes! Ou est le reste de votre régiment Commissaire?"

En voyant le peu d'hommes et autant de régiments regroupés à un seul endroit, Santorin comprit très vite que soit l'infanterie étaient occupés sur d'autres champs de batailles, soit ils avaient péri. Il prit donc la responsabilité de se présenter lui et le restant de ses troupes.
"Commissaire Michael Santorin, 3eme régiment de Moltova, nous sommes les renforts envoyés par l'Impérium. Quelle est la situation sur place?

V.

De multiples tuyaux sortaient de terres et serpentaient sur la surface brûlante de Drask. Le soleil était à son zénith, et pourtant était en grande partie camouflé par l'usine de raffinerie et ses cheminées crachant une fumée noire dense et toxique. Son imposante structure était à la fois rafraichissante pour les soldats de la garde qui patientait l'arrivée des renforts alliés, mais aussi effrayante par l'effort qu'elle demandait pour sa reconquête. Le symbole de l'Adeptus Mechanicus, à l'apparence modifiée par les orks, pendait bancalement devant l'entrée à l'aide de chaînes de fortune installées sans une vraie grande attention de la part des peaux-vertes. L'usine de prométhéum était un trophée, et il comptait bien le montrer à l'Imperium en nargant du mieux possible les forces de le l'Empereur. Mais aucun des hommes en présence n'étaient tentés de faire une percée comme les locataires des lieux l'espérait. Les canons installés par les orks et déformant le visage de la raffinerie coupait toute envie d'attaque frontale qui aurait mené à une perte sanglante et inutile des forces ayant réussi à atteindre l'antre de cet enfer. Les orks, en haut de l'édifice, n'hésitaient pas à narguer et à tirer sur la couverture de la centaine d'hommes qui attendaient en contrebas, les nerfs à vif. Dans l'entrée de l'usine, un bruit fracassant de moteurs accompagné d'une fumée âcre laissait penser que des monstres mécaniques étaient réveillés et attendaient impatiemment le signal de la charge ennemi pour déverser son envie de meurtre.

"Non mais vous vous foutez de moi?! La situation? Vous ne voyez pas à quel point on est dans la merde?!

Le commissaire auquel Santorin s'était adressé semblait avoir perdu pied face à la situation dans laquelle il s'était retrouvé. Les corps mutilés d'une centaine de gardes impériaux jonchant sur le sol montraient une vaine tentative des commissaires arrivés bien avant l'escouade de Moltova. Peu de cadavres orks se retrouvaient au milieu de ceux de l'Imperium. Cela signifiait que soit les soldats étaient tous incompétents et bon à fusiller, soit l'armée ork qui s'était retranchée dans la raffinerie était tellement puissante et dévastatrice, qu'elle n'avait pas besoin de viser juste pour faire mouche, mais de vider les munitions qu'ils avaient en stock. Cette possibilité laissait place à une idée bien plus effrayante encore; car pour agir de la sorte, c'était que la tête pensante de cette Waagh dirigeaient les forces en ces lieux, et d'une main de fer. Santorin regarda brièvement Droski et comprit en croisant son visage qu'elle saisit toute la gravité de la situation.

"-Avez vous fait votre rapport de situation au vaisseau en orbite?"
"-L'ordre de lancer le raid nous est même venu de là-haut! Sans une percée et une destruction de ses canons orks couvrant le ciel, nos supérieurs refusent d'accéder à la phase suivante de l'opération."

La commissaire Droski prit le temps d'observer en détail l'entrée de l'usine; il y avait certes quelques pipelines sortant de terre et rejoignant la structure, mais rien qui pouvait mettre en danger les hommes qui pouvaient chercher à se mettre à couvert derrière ces tuyaux géants. De plus, si l'Adeptus Mechanicus avait respecté les protocoles qu'il avait lui-même établi, cela n'étonnait guère Yéléna que ces cuves soient totalement vides et sans risques d'endommager la structure et le précieux liquide qu'elle contenait. Dans le pire des cas, seuls les hommes ayant choisi de se mettre à couvert se retrouveraient totalement anihilés. Les diverses pipelines avancaient jusqu'à l'entrée de l'usine et permettaient à plusieurs escouades d'avancer sous plusieurs couverts jusqu'à atteindre l'entrée principale. Cependant, les hommes qui avaient tenté en vain un assaut frontal avait perdu tout courage, et seul l'Empereur savait si ce dernier allait encore protéger ces hommes de peu de foi dans un nouvel assaut bien mieux préparé.

"Droski? A quoi vous pensez?"
Yéléna releva la tête et surprit le commissaire Santorin en train de la fixer d'un air grave et interrogateur.
"Faites moi un dernier décompte des hommes que nous avons, que je puisse réfléchir à comment rendre à l'Empereur l'honneur qu'il se doit. Je vous dirai enfin si ce à quoi je pense relève de la raison ou de la folie."

**

Ce fut un total de 323 hommes et de femmes de la Garde Impériale qui faisaient face à la structure de l'Adeptus Mechanicus occupée par des orks retranchés en grand nombre. Des moteurs grondaient toujours en continu, toujours plus menaçant, prêt à sortir pour en découdre avec l'ennemi qui oserait s'aventurer au delà des frontières. Une centaine d'hommes en ligne, prêt à faire barrage face à une éventuelle vague ork, se tenait en position prêt à sortir de leur couvert pour faire feu. Le reste des hommes étaient partagés en deux groupes qui allaient aborder chaque côté de l'usine et utiliser les couverts des pipelines pour atteindre l'entrée principale. Chacun de ses groupes étaient séparés en une vingtaine d'individus qui allaient avancer par étape et par vague pour perturber la précision des orks plus qu'elles ne l'étaient à l'origine. Yéléna était présent dans le peloton de gauche, tandis que le commissaire Santorin allait s'occuper de l'assaut de droite. Droski activa son vox sur le canal privé et posa une dernière fois la question qu'il allait décider de son destin.

"-Pouvez-vous me rappeler le temps qu'il leur faudra une fois notre opération lancée?
-Cinq minutes. Il nous faudra atteindre le plus près possible l'usine de prométhéum si nous voulons attirer suffisamment l'attention des canons orks sur nos positions. Que l'Empereur soit avec nous."

Un grésillement suivit d'un silence de plomb s'imposa autour de Yéléna. Aucun des hommes autour d'elle ne faisait de bruits. Aucun des canons de l'ennemi ne manifestait son envie de sang. Et pourtant, ce dernier allait surement couler à flot dans un camp comme dans l'autre. Son coeur commençait à battre la chamade et une angoisse profonde s'emparait de son courage qu'elle essayait de manifester. Un tremblement s'emparait peu à peu de sa main qui avait déjà ouvert l'étui de son pistolet bolter tandis que la sueur coulait et se collait entre son visage et le masque qui lui avait été offert. Sa respiration devenait de plus en plus forte sans arriver pour autant à la contenir. Les secondes lui semblaient être des minutes, des heures interminables. Elle cherchait à faire taire les images, puis les questions qui se frayaient un chemin jusqu'à son esprit. Elle priait dorénavant l'Empereur pour que tout ceci s'arrête dès maintenant. Le tir d'un pistolet Bolter retentit dans les airs et répondit aux souhaits de Yéléna. Elle attrapa son arme et effectua un tir pour renvoyer le signal à son homologue de la Schola. Le son du départ de l'assaut venait d'être lancé et les deux premières vagues d'une vingtaine d'hommes chacunes se ruèrent vers le premier couvert qui se trouvaient à une centaine de mètres de leur position.

Les canons orks tonnèrent de nouveau dans un vacarne assourdissant et la détonation des projectiles explosifs s'écrasant sur le sol projeta plusieurs soldats de la garde à terre, peinant à se relever face aux impacts répétés de ces pièces d'artillerie. Yéléna arriva avec une quinzaine d'hommes au contact du premier pipepline après deux minutes de course. Les derniers hommes qui n'avaient pas eu la chance de rejoindre le couvert se trouvait dorénavant pris sous le feu nourrit des orks qui se donnaient à coeur joie de voir le corps de ses malheureux voler en lambeaux. Les armes s'arrêtèrent de tirer. Des éclats de rire et de cris de guerre de la part de leurs ennemis se manifestèrent du haut de la raffinerie. Ce fut cependant la seule réaction des orks; pas un seul de ses individus terrés dans la forteresse ne sortit pour tenter d'en découdre et d'assouvir cette soif de sang à peine entamée. Droski s'attendait pourtant à une de ses fameuses charges frénétiques connues des orks. Mais rien, pas une peaux-verte cherchant à mourir en emportant avec lui des soldats de la Garde. Cet ennemi imprévisible ne répondait à aucune logique, pas même à celle de son peuple que des théoriciens auraient pu déchiffrer et mettre sur papier.

Le temps pressait et Yéléna lança la seconde charge qui faisait avancer le premier groupe pour libérer la place aux restes des soldats. La distance du couvert était réduit de moitié et les orks, concentrés sur quatre pelotons de la Garde qui se déplaçaient de chaque côté, se retrouvaient désormais avec la volonté de tirer sur tout ce qui bougeait, réduisant considérablement la précision de leur tir. La seconde vague arriva avec très peu de pertes tandis que le premier assaut où se trouvait Yéléna préserva ses forces en ne déplorant aucun mort supplémentaire. Néanmoins les orks, beaucoup plus frustrés que lors du premier assaut, continuèrent de tirer sans discontinu sur les pipeplines qui servaient de protection aux hommes de l'Impérium. Malgré l'épaisseur du métal, il était certain pour Droski que rester indéfiniment sur cette position les amènerait à mourir sans combattre et décida donc de lancer sans plus tarder la troisième avancée de ces troupes. C'est à ce moment que la voix de Santorin résonna dans sa tête:

"Plus qu'une minute!"

Le ciel déversait toute sa colère autour de Yéléna et de ses hommes. Le bruit, tellement assourdissant de ces armes, lui donnait l'impression pendant sa course de n'entendre que le cri haletant de sa respiration ainsi que des percussions de son coeur. Totalement étourdi par le bruit environnant des explosions, elle ne remarqua que peu après la sortie des motos de guerre et des Truks qui chargeaient les positions de l'Impérium. Mais l'inconvénient des canons orks se trouva être un avantage certain pour les hommes de la Garde. Le pillonage qu'ils subissaient, s'abattit sur la charge jaune des peaux-vertes, réduisant considérablement la menace qu'ils pouvaient représenter. Bien que les pertes de la Garde ne cessaient de croître, la destruction partielle de ces engins de mort s'avérait être une bonne nouvelle pour Yéléna qui se délectait du spectable absurde qui se déroulait devant ses yeux. L'attention du reste des unités mobiles orks se portaient sur les autres soldats de la Garde qui se trouvait en arrière et bien moins exposé au pillonage. Cependant, avec l'assaut et le bombardement intensif des orks, le groupe de départ qui avait atteint le dernier objectif se voyait considérablement réduit en nombre; seulement huit d'entre eux avaient survécu à cette course frénétique. Le soulagement de la commissaire se fit ressentir lorsqu'elle remarqua que les deux hommes de son groupe portant les deux fuseurs avaient eux aussi survécu. Elle ordonna la mise à feu du canon ork le plus proche pendant que le second couvrait avec le reste de l'équipe leur position contre un éventuel retour de bâton. Le tir atteigna sa cible et fit voler en éclat l'armement ork positionné sur les hauteurs. Un deuxième tir fut effectué et atteignit  une nouvelle cible lorsque Droski vit à l'opposé sur le champ de bataille le tir d'un des fuseurs qui provenaient du groupe de Santorin. Des flammes puis une explosion retentit, confirmant ainsi que le travail en cours était mené à bien. Les soldats de la seconde vague, bien moins nombreux qu'à leur départ arrivèrent, le moral retrouvé, émettant un cri de rage tout en avançant et en tirant sur les machines de guerre orks. Le combat tournait à leur avantage et ils avaient réussi à gagner toute l'attention des orks sur cet assaut.
Une troisième tourelle tomba face au groupe de Yéléna lorsqu'un Drop Pods percuta et traversa l'un des canons qui se trouvait au plus haut de la raffinerie pour aller s'encastrer sur les remparts de l'usine un peu plus en contrebas. Les portes s'ouvrirent et chacun put distinguer cinq occupants Black Templars qui sortaient un à un du véhicule et apparaissaient dorénavant sur la facade de l'usine.
"Les voilà enfin!"
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